Dessinateur de presse, Bauer a signé sa première couverture pour L’Humanité en 1999. Depuis il a collaboré ou collabore avec L’Huma, Marianne, Le Progrès, Rue89. Dans le cadre de la Semaine de la Presse, il s’est prêté au jeu du « 3 Questions à… ».
Un dessinateur de presse est-il journaliste ?
Oui, nous pouvons difficilement faire autrement. Nous traitons tous les jours de l’actualité. Il nous faut donc faire un travail de collecte et de revue de presse pour rester au fait des sujets qui font l’actu. Les connaître, les maîtriser est essentiel. Comme tout journaliste, nous vérifions l’information, en la croisant. Nous en faisons une analyse politique, économique ou sociologique. En tant que dessinateur, le traitement que je choisis prend une tournure humoristique la plupart du temps. Mais déontologiquement, je reste au plus proche du fait, sans déformation exagérée. On ne dénature pas le propos, on le décale.
Un dessinateur de presse a-t-il des limites ?
Comme tout un chacun, le dessinateur a ses propres limites, morales ou personnelles, et peut refuser à ces motifs de traiter tel ou tel sujet. Mais si la question est de savoir si l’on peut tout dessiner, je pense que oui. Certains adopteront un style soft, d’autres opteront pour le trash. Dans les deux cas, il n’existe pas de limites aux sujets que l’on peut traiter.
Quelle est la principale qualité d’un dessinateur ?
L’intelligence, au risque de paraître immodeste. Il s’agit de bien comprendre le sujet avant de le traiter en dessin. Un sujet mal maîtrisé, c’est un dessin mal compris.
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