« Un caractère est né » : le corpus typographique français

Illustration de la création typographique, le Corpus typographique français recense les polices de caractères dessinées en France de depuis la moitié du XIXe siècle à nos jours. Si le corpus contient des créations de haute volée, il comporte aussi « des caractères médiocres, voire mauvais, car l’histoire de la typographie en comporte également ».

Récamier, n° 3 (éditeur : Warnery).

Loin des affichistes vedettes, le corpus présente une création plus discrète. Davantage représentatif qu’exhaustif, il présente « les grands classiques, mais également des créations plus obscures, des caractères de labeur « sérieux » et de la « titraille » fantaisiste », présente le Musée de l’imprimerie de de la communication graphique Musée de l’imprimerie et de la communication graphique, basé à Lyon.

Le moteur de recherche intégré offre trois critères de sélection :

  • par nom de police ;
  • par éditeur ;
  • par date.

Toutes les créations sont l’œuvre de dessinateurs de caractères français ou étrangers ayant travaillé pour des fonderies françaises.


Périodes historiques

1850-1890, fin du XIXe siècle
Cette période est celle d’un incroyable foisonnement typographique. Du côté des caractères « de labeur » (pour la lecture courante), le règne des Didones est remis en cause par le « Renouveau elzévirien », qui retourne vers des modèles d’avant le XVIIIe siècle et surtout d’avant l’ère industrielle.

1890-1918, belle époque
Cette période correspond à l’éveil d’un style, l’Art Nouveau, en réaction aux « vieilleries » et à l’éclectisme de la période précédente. D’inspiration florale et végétale, les caractères sont souples, fluides… et très marqués « fin de siècle ».

1918-1939, entre-guerres
Après les volutes surannées et fin-de-siècle de l’avant-guerre, la typographie s’inscrit dans un mouvement de modernité qui suivra. Si l’expressionnisme et le constructivisme ont relativement peu marqué la création française, l’Art Déco impose une forte empreinte, qui survivra longtemps.

1939-1958, fin du plomb
La production typographique s’arrête net pendant les années de guerre. La création a du mal à reprendre ensuite et peu de nouveautés sortent des fonderies durant les années 1940. Deux grandes entreprises vont alors monopolisent la création française : Deberny & Peignot, à Paris, et Olive à Marseille.

1958-1984, photocomposition
Avec l’invention en 1958 de la photocomposition, la servitude des dessinateurs de caractères au plomb disparaît. Au lieu de types en métal, une police de caractères tiendra désormais sur un simple disque léger et maniable.

1984-2009, époque contemporaine
Avec l’apparition des premiers Mac en 1984, la PAO (publication assistée par ordinateur) prend son essor. La création typographique se démocratise, chacun pouvant dessiner ses polices. Des typothèques gigantesques tiennent sur un simple CD. Côté dessin, on utilise désormais la courbe de Bézier, définissant les tracés par une série de points et de tangentes.

Source : Musée de l’imprimerie et de la communication graphique

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