« OK Google ! C’est qui le meilleur moteur de recherche ? »

Les mastodontes Google, Bing et Yahoo écrasent le marché des moteurs de recherche. Pourtant, une multitude d’autres moteurs spécialisés scannent aussi le web. Leur différence est leur atout : leur mode de fonctionnement offre des « résultats » plus qualitatifs. Panorama.

« Regarde sur Google ! » C’est devenu un réflexe de recherche d’information et de vérification. Et comment, à première vue, être déçu par les résultats, délivrés par dizaine de pages. Mais « la fiabilité des résulats et, surtout, leur pertinence au regard de la requête initiale parfois interrogent« .

En France, Google écrase tous les autres moteurs de recherche, avec plus de 90% de parts de marché (source : Browser Market Share Worldwide, février 2022). Une hégémonie que nul concurrent n’a pour l’instant fragilisé, malgré de judicieuses propositions. Jusqu’à se demander s’il existe une réelle concurrence.

L’allemand Ecosia, qui reverse 80 % de ses bénéfices à des associations à but non lucratif, s’octroie à peine 1% du marché. Idem pour le Francais Qwant, qui s’engage au respect de vie privée et garantit la neutralité et l’impartialité. Quant à DuckDuckGo, son engagement de préserver la vie privée de ses utilisateurs et leur éviter les bulles de filtres ne se traduit pas en parts de marché, à tel point qu’on ne parle plus des concurrents (Bing, Yahoo, Qwant, etc.).


Parts de marché des moteurs de recherche en Fance, selon les appareils

MoteurTous appareilsDesktopMobile
Google91 %80,2 %97 %
Bing5 %12,5 %0,5 %
Yahoo1 %2,6 %0,4 %
Ecosia1 %1,6 %0,8 %
Qwant1 %1,8 %0,5 %
DuckDuckGo0,5 %0,7 %0,4 %
Source : Browser Market Share Worldwide, février 2022.

Définir une stratégie de recherche d’informations

Le monopole de Google est regrettable, puisqu’il nuit à la diversité. Mais ce n’est pas la seule limite de son fonctionnement. Tout comme Bing et Yahoo, ces moteurs généralistes ne peuvent être interrogés de n’importe quelle manière. Dès lors, ils ne proposent en résultats à une recherche qu’une sélection ciblée de ressources. 

Or, élaborer une stratégie de recherche d’information, c’est s’appuyer au mieux sur la valeur ajoutée de sources documentaires sélectionnées pour optimiser ses tris et ses navigations dans de grandes masses d’information numérique : pages web, texte intégral, données factuelles, images. Certes, cette stratégie guide tout travail de recherche universitaires. Mais il convient également à un travail de collecte d’information, quel que soit l’objectif final de la requête (recueil, documentation, vérification).


Des moteurs de recherches dits « verticaux »

C’est là que les moteurs mastondontes sont surclassé par d’autres, spécialisés dans la littérature scientifique, la recherche académique, etc. En pratique, ces moteurs dits « verticaux » fonctionnent de la même manière que les généralistes. À la seule différence que les résultats de la recherche sont indexés de manière spécifique, en fonction du domaine de spécialité de l’outil choisi. Parmi ces moteurs, notons :

Pendant ce temps, il existe encore

  • www.refseek.com : moteur de recherche de ressources académiques (plus d’un milliard de sources)
  • www.worldcat.org : recherche dans le contenu de 20 000 bibliothèques à travers le monde.
  • https://link.springer.com : accès à plus de 10 millions de documents scientifiques : livres, articles, etc.
  • www.bioline.org.br : bibliothèque de revues bioscientifiques publiées
  • http://repec.org : près de 4 millions de publications collectées par des volontaires dans 100 pays
  • www.science.gov : moteur de recherche du gouvernement américain (plus de 2 200 sites scientifiques).
  • www.pdfdrive.com : 225 millions de livres téléchargeables gratuitement en PDF
  • www.base-search.net : recherche parmi plus de 100 millions d’articles scientifiques (dont 70% gratuits).

Une fois la requête réalisé avec un de ses outils spécialisés, trier les résultats obenus est beaucoup plus aisé. Un clic, et vous obtenez directement la sélection de ressources en rapport direct avec le thème de la recherche.

Requête Google, le 11 mars 2022 (capture écran).

Généralistes ou spécialisés, il n’y a pas de choix définitif à opérer. C’est la stratégie de recherche qui doit guider la requête. Et c’est selon type de résultats attendus qu’il faudra opter pour tel ou tel moteur. Alors, « C’est quoi le meilleur moteur de recherche ? » Si l’on pose directement la question à Google, il faudra trier environ 149 000 000 résultats, obtenus 0,52 secondes. Il en faudra davantage.

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