Fake news, rumeurs et réseaux sociaux : dix bons réflexes

Aucun réseau social ne constitue, en soi, une source d’informations. Les publications que l’on y trouve et que l’on est parfois tenté de partager peuvent aussi bien provenir d’une source réputée sérieuse que d’un internaute (plus ou moins) inconnu et mal intentionné.

« Le développement rapide des réseaux sociaux a favorisé l’échange d’une masse de données importante, mais aussi la propagation de fausses informations. »

« Vers une analyse des rumeurs dans les réseaux sociaux basée sur la véracité des images : état de l’art », Abderrazek Azri, Cécile Favre, Nouria Harbi, Jérôme Darmont

Aussi est-il nécessaire de mettre en perspective toute information que nous propose un réseau social. Les dix points suivants constituent autant de réflexes à adopter sur les réseaux sociaux, à la lecture d’une information et avant de la partager.

  1. Identifiez l’auteur du message. Qui s’exprime ? S’agit-il d’un média connu, d’une personnalité publique ou d’un site nébuleux ou d’un internaute inconnu ?
  2. Par principe, une information publiée sur le web par un inconnu sans possibilité de la vérifier est a priori plus fausse que vraie.
  3. Fiez-vous plutôt aux médias reconnus, aux journalistes et aux experts identifiés. Cela ne suffit pas toutefois à rendre toutes leurs informations « absolument » vraies. Tout le monde peut se tromper, les médias reconnus aussi.
  4. Tentez de remonter à la source de l’information. Les réseaux sociaux pullulent de messages qui ne disent pas d’où provient l’information. En l’absence de source ou de référence précise à l’origine d’une affirmation (un chiffre, une anecdote…), la vigilance est de mise et constitue une alliée précieuse. Méfiez-vous également des sources indirectes du type « le cousin de la voisine d’un ami m’a dit que…».
  5. Une information a davantage de chances d’être vraie si plusieurs médias fiables la relaient en citant des sources différentes. Inversement, le fait de ne pas retrouver, ailleurs sur le web, une information non sourcée doit inciter à la prudence.
  6. Vérifiez la date de toute information, article, image ou vidéo : la mécanique des réseaux sociaux fait parfois remonter une publication ancienne lorsqu’elle est très partagée. Le risque : prendre pour une nouveauté un fait datant de plusieurs mois et même, années.
  7. Aucune photo ou vidéo n’est une preuve en soi (notamment quand elle émane d’un compte inconnu). Elle peut être ancienne, montrer autre chose que ce qui est dit ou avoir été retouchée avec un logiciel. On peut le vérifier en entrant l’URL de l’image sur Google Images ou sur le site TinEye.
  8. Gare aux messages chocs. L’information circulant sur les réseaux sociaux joue souvent sur l’émotion. S’il n’est en rien répréhensible d’être révolté face à une injustice ou attendri par un animal mignon, il faut avoir conscience du piège de ses émotions.
  9. Le partage massif d’une information n’est pas le gage de sa véracité. Que des dizaines de milliers de personnes ou quelques amis de confiance l’aient partagée ne valide pas son authenticité. Cela signifie seulement qu’il fait réagir. Pas davantage.
  10. Réfléchir avant de partager. Cette règle simple reste la meilleure avant de s’emballer et de partager une rumeur. Il suffit souvent de quelques clics pour tracer, recouper et vérifier une information. Voici quelques outils :


Aller plus loin : Fake News : outils et ressources


Sources : « Décodex : vérifier une rumeur qui circule sur les réseaux sociaux », Les Décodeurs, Le Monde ; « Comment se forment les rumeurs dans les médias sociaux ? », Novius TV ; « La désinformation – (pourquoi autant de trucs faux sur Internet ?) », Hygiène Mentale.

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