Écrire pour le web : définir un sujet original

Avant de rédiger tout contenu, il faut en définir le sujet (de quoi parler) et surtout l’angle (comment en parler). Mais la première question à se poser revient à déterminer la valeur ajoutée de son article par rapport à (tout) ce qui déjà été publié.

Définir un angle revient à poser une question principale.

Choisir de traiter un sujet, c’est choisir d’en aborder un seul aspect : celui-ci sera l’angle de votre contenu. Afin de définir cet angle, il s’agit de privilégier ce qui est nouveau, inattendu, inédit. Quel nouvel angle pourriez-vous adopter pour traiter d’un sujet qui a été abordé des centaines de fois ?

Préalable à tout travail de collecte d’informations, la définition de l’angle permet de sélectionner les informations les plus pertinentes et se résume à trois choix : un point de vue original, un traitement efficace et un sujet « faisable ».

  1. Choisir un point de vue original. L’originalité consiste à trouver un plus, un angle inédit, jamais ou peu traité, pour susciter l’intérêt et éveiller la curiosité du lecteur (pour ce faire, on pourra appliquer les « lois de proximité ».
  2. Choisir le traitement le plus efficace. L’efficacité consiste à traduire le ou les angles originaux en genres journalistiques, en une longueur d’article, et en angles complémentaires (encadrés) ou en traitant le sujet en plusieurs papiers.
  3. Choisir le plus « faisable » en fonction des sources, du temps, des moyens (techniques et financiers, notamment), etc. La faisabilité doit être étudiée avant la même les premières recherches. Il s’agit de mesurer si l’on dispose des sources, du temps et des moyens nécessaires pour traiter le sujet sous l’angle choisi.

LES LOIS DE PROXIMITÉ

Proximité géographique. Le lecteur s’intéresse (plutôt) davantage à ce qui se passe près de chez lui ou dans un endroit qu’il connaît.
Proximité temporelle. L’information se périme très vite. Un événement récent sera souvent privilégié à un autre plus ancien.
Proximité psycho-affective. Il faut que l’information évoque ce qui préoccupe le lecteur : mort, santé, famille, sentiments…
Proximité socio-professionnelle. Les informations varient en fonction de l’âge, du métier ou encore des loisirs du lecteur. Cela nécessite de bien connaître son lectorat et ses attentes.


L’angle, un point de vue

Une fois le sujet circonscrit, il faut choisir un point de vue pour l’observer, puis rendre compte de ses observations. Ce choix n’est pas neutre. Il dépend de multiples facteurs, liés au contexte. Angler un papier, c’est d’abord poser une (bonne) question dans un contexte donné, en termes de moments, de valeurs et de lectorats.

Le savoir-faire se fonde d’abord sur la formulation d’une bonne question. Définir un angle revient à poser une question principale. Tenir l’angle évite de s’éloigner de la réponse à lui apporter. toutes les informations contenues dans l’article apporteront un élément de réponse. Fil conducteur du papier, l’angle apparaît clairement au lecteur s’il a été clairement posé et respecté.

Rédiger un contenu, c’est opérer des choix : il s’agit de choisir quoi dire, puis comment le dire. Choisir un angle précis, c’est se prémunir deux fois. Cela permet, d’abord, d’éviter les généralités, ensuite, de vouloir tout dire sur un sujet. Un papier qui voudrait trop en dire risque de ne plus rien dire du tout.

Déterminer un angle, c’est choisir un aspect du sujet à traiter. (Photo : Roger H. Goun, via Creative Commons license on Flickr)

Son audience toujours en point de mire

On choisit également de rédiger un article, et donc de définir préalablement un angle, selon l’intérêt qu’il revêt pour le lecteur, d’abord, pour la communauté, ensuite, et l’originalité qu’il présente.

Le lecteur opère (souvent) la sélection de ses lectures selon les mêmes critères que ceux qui ont conduit à la définition de l’angle : la nouveauté, l’inattendu et l’inédit. Aussi ne faudrait-il pas qu’à la fin d’un article, il en vienne à se demander pourquoi il l’a lu. Au contraire, il devra trouver réponse à la question que le journaliste a soulevée pour lui.

Mettez-vous dans l’esprit de votre lecteur. Cerner et comprendre les besoins et les intentions de votre public aideront à guider votre stratégie de mots-clés et la création de contenu. Vous pourrez alors fournir la meilleure information pour votre audience et les moteurs de recherche.

Si vous recherchiez votre produit ou vos services, de quelles informations auriez-vous besoin ? Que contiendraient vos requêtes sur les moteurs de recherche ? Quels sont vos points qui posent problème ? En quoi votre produit ou votre service peut aider à résoudre vos problèmes ?


La méthode des persona

Un contenu web de qualité constitue le point de contact stratégique avec votre audience cible. Cependant, il est impossible d’avoir un discours pertinent et convaincant si on ne connaît pas à qui on s’adresse. En d’autres termes, il s’agit de cerner avec précision son persona. Notez qu’il existe plusieurs types de persona et tout autant de méthodes pour les construire. 

Connaître son audience est un impératif pour adapter son plan de communication. Et la définition des persona en facilite le processus. Le persona correspond au client idéal, actuel ou potentiel, d’une entreprise. C’est un personnage fictif créé à partir d’informations collectées via des études et des enquêtes sur le terrain.